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TIBET OR NOT TIBET

Ce n’est que vers 775, que le maître indien Padmasambhava invité par le roi Trisong Detsen introduit le message du bouddhisme tantrique au Tibet. Le tantrisme et le shaktisme enrichissent considérablement, tout en la dénaturant partiellement, la doctrine bouddhiste au Tibet qui ici se teinte partiellement de l'ancienne religion Bön. La mythologie et ,avec elle, les représentations imagées se diversifient : les différents bouddhas et bodhisattvas se doublent d’un pendant féminin auquel il leur faut s’unir pour parvenir à l’union éternelle. L’étreinte amoureuse d’une femme initiée aux rites sacrés du shaktisme, l’introduction de la foudre (vajra ou dorje) dans le lotus (Padma – trilbu ) est ce chemin de traverse que recommande le bouddhisme tantrique à quiconque veut accéder rapidement à la perfection.

Une des manifestations les plus spectaculaires du tantrisme au Tibet est la formulation du mantra, retranscrit « Om mani padme hum » traduction littérale de « Le précieux dans la fleur de lotus ». Cette formule, répétée à l’infini comme une prière, est considérée comme une parcelle du pouvoir divin et sa prononciation confère une puissance surnaturelle. Les tibétains s’ingénient à répéter eux-mêmes et à faire répéter par tous les moyens cette formule clé. Des inscriptions faites sur les rochers et sur les pierres la proclament pour l’éternité, des drapeaux de prière, plantés près de chaque bâtiment, la porte en lettres de feu, mettant à l’abri du déchaînement des éléments hostiles ceux qui vivent à proximité. Inscrit sur le tissu ou sur le papier, le mantra a une efficacité qui peut aussi être ravivée au moyen d’objets animés, tels des moulins ou des roues, actionnés par l’eau, par le vent et par l’énergie humaine ou animale.  Om mani padme hum

Photographie Michel Vermote 1988

Shanti Stupa à Leh